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LANGUE DE 
BARBARIE

LANGUE DE BARBARIE.

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Le Parc National de la Langue de Barbarie est situé au sud de Saint-Louis et couvre la zone de l’embouchure du fleuve Sénégal.  Jusqu’en 2003, le fleuve coulait parallèlement à l’océan sur environ 30 kilomètres, entre l’océan et le fleuve était une langue allant jusqu’à 400 mètres de large.  Sur cette langue beaucoup de balbuzards d’Europe viennent hiberner.  Le parc est également important pour de nombreuses autres espèces d’oiseaux telles que les sternes, les échassiers, les spatules, les mouettes à tête grise, les goélands railleurs et les pélicans, mais aussi pour les varans du Nil et 4 espèces de tortues de mer qui pondent leurs œufs sur la langue.

LANGUE EN ÉVOLUTION

Cependant, en 2003 une brèche a été faite dans la Langue, juste au sud de la ville de Saint-Louis et au nord du parc national.  La brèche était à l’origine de 4 mètres de large et destinée à protéger la partie ancienne de la ville de Saint-Louis (capitale coloniale Française), qui se trouve sur une île dans le fleuve et aussi à créer un raccourci pour que les pêcheurs aillent vers l’océan.  Aujourd’hui, la brèche est d’environ 6 kilomètres de large.  Lorsque la brèche a été réalisée, la puissance de l’océan n’avait pas du tout été prise en compte ni calculé, cela a malheureusement créé un nouveau système de courants, l’embouchure originale du fleuve est maintenant complètement envasée et la Langue de Barbarie devient de plus en plus la proie de l’océan en direction du sud.  Au nord, la Langue repousse, mais malheureusement pas à la même vitesse.  Cela signifie que les villages situés derrière sont exposés au risque d’inondation.  Les pêcheurs locaux avec leurs petits bateaux (pirogues) ne sont pas en mesure de faire face aux puissantes vagues de l’océan.

PÊCHE

Dans le fleuve la population des poissons a radicalement changé, l’eau saumâtre est aujourd’hui plus salée (plus d’eau de mer). De nombreux gouvernements Africains avaient vendu leurs droits de pêche pendant plusieurs années au grand désarroi des pêcheurs locaux. La pêche reste le revenu le plus important dans cette région, mais depuis 2012, le stock de poissons a fortement diminué.  Ces côtes ouest-africaines sont parmi les meilleures zones de pêche au monde mais depuis 2012 la pêche y est particulièrement difficile.  Aujourd’hui, beaucoup plus de poissons préférant l’eau salée à l’eau saumâtre sont présents et sont pêchés. 

 

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Aujourd’hui l’écosystème du Parc National de la Langue de Barbarie évolue très rapidement, les plans de gestion n’étaient plus adaptés à la situation actuelle.

ONG Tougoupeul a signé un accord avec le gouvernement Sénégalais (Direction des Parcs Nationaux) En 2015 le plan de gestion de la Langue de Barbarie a été élaboré avec un certain nombre des plans d’action dans le cadre de ce plan de gestion, mais un plan sans données précises n’est pas un plan, nous avons donc immédiatement commencé le travail de la recherche scientifique.  Nous avons envoyé à la Langue 2 biologistes Espagnols pour aider les gardes du Parc local à l’étude de la nature. Comment, où , quand les oiseaux doivent-ils être comptés, comment les tortues de mer peuvent-elles être mieux comptées, etc.  Les données de comptage ont été numérisées et surtout nous avons appris aux employés locaux du Parc comment saisir ces données, puis les analyser. Une fois les données saisies et analysées, les espèces ciblés de la zone ont été définies (plantes et animaux).  Entre autres, le balbuzard pêcheur et les 4 espèces de tortues de mer ont logiquement fait partie de la liste restreinte des espèces ciblées.  En collaboration avec l’université « Gaston Berger » de Saint-Louis, les espèces de poissons ont également été surveillées pendant les différentes saisons. 

En fonction de ces espèces ciblés, les plans d’action ont été élaborés et le Parc National peut faire maintenant face à un nouvel avenir.  La population locale est bien sûr impliquée dans ce projet, sans eux il n’y a pas une base d’appui pour développer un tel projet. 

Le plan de gestion a été approuvé par le ministre de l’Environnement en 2021, il est actuellement en cours de mise en œuvre.  Entre-temps, la surveillance se poursuit, en particulier le stock de poisson, les tortues de mer et la population de balbuzards pêcheurs attirent beaucoup d’attention. 

Aujourd’hui, les premiers résultats sont déjà mesurables : plus de poissons c’est donc de bonnes nouvelles pour la nature et les populations locales.  Grâce aux suivis avec des bagues de couleur et des émetteurs sur les Balbuzards, nous constatons que la plupart de ces oiseaux proviennent des îles britanniques, d’Allemagne et d’autres endroits en Europe occidentale.

L’AVENIR

Le plan de gestion contient de nombreux plans d’action.  Par exemple, l’île des oiseaux nicheurs (pour la Sterne caspienne, la Sterne royale, la Mouette à tête grise et surtout le Goéland railleur) doit être mieux protégée contre les inondations et les pêcheurs de coquillages se verront attribuer un nouvel emplacement (plus loin, mais aussi meilleur) pour garantir encore plus de paix à la faune de la PNLB. Bien que cela reste un travail à long terme, la population (en particulier les pêcheurs et les pêcheurs de coquillages) est régulièrement sensibilisée sur ces points. Mangrove et Filao sont plantés chaque année, déjà plus de 44 ha.  Les scouts « du Fleuve » mais aussi beaucoup de jeunes des villages environs aident à emboiser. 

Les pêcheurs ont remarqué que ces dernières années il y a de nouveau plus des poissons présents dans la Langue, la présence de (plus) de mangrove explique cette logique : la mangrove offre un abri avec son système racinaire et est donc une maternité pour les poissons.  Le groupe de travail de l’université locale a également noté une forte augmentation des poissons dans la Langue, tant en nombre qu’en nombre d’espèces. 

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